Klow se réveilla et contempla les environs en se frottant la bouche.
Baillant à s’en décrocher la mâchoire, il fouilla dans son sac à la recherche d’un morceau de viande. Trouvant l’objet de son désir, il se mit à le mâchouiller en contemplant le paysage des tranchantes qui l’entourait.
Chaotique.
C’était le premier mot qui lui venait à l’esprit en observant le décor.
Piquant, était le deuxième.
Et les deux pouvaient convenir pour décrire sa situation.
Faut dire qu’il n’y était pas aller de main morte. A cette pensée, le tauren ne put s’empêcher de sourire légèrement.
Un sourire amusé.
Un sourire triste aussi.
Un sourire perdu.
Arrachant d’un coup de dents un autre morceau de viande, il continua à mâcher en repassant la nuit dernière dans sa tête. L’enlèvement de Avà.
A partir du moment même où il en avait eu l’idée, il savait qu’il faisait une connerie. Le point culminant fut surtout quand il l’a balança du haut du barrage de Formepierre. Autre belle connerie préméditée.
Tous ça pour une histoire de groupuscule caché.
Tous ça pour le murmure.
Qu’il eu joué leur jeu ou non, cela il s’en foutait pas mal. Pour lui, il avançait.
Les gens ne faisaient jamais assez attention aux détails.
Engloutissant le dernier morceau de viande, il attrapa sa gourde et en but quelques rasades avant de s’essuyer du dos de la main.
En attendant. Drellian, Leag et d’autres pirates lui en voulaient.
Peut-être même Hatake. C’était plus que probable.
L’ironie dans la chose … C’était qu’à part un seul individu. Personne d’autres ne semblait chercher à comprendre pourquoi il avait fait tout ça.
Aberrant. Tout simplement. Enfin … De son point de vue. Chose qui existait en aussi nombreux exemplaires, qu’il y avait d’individualités.
Ils comptaient venger leur amie. Lui avait voulu venger les siens.
Confrontation de face et sans équivoque.
Pour régler un truc pareil, ça se ferait obligatoirement dans la souffrance.
A quand remonter sa dernière grosse dérouillée d’ailleurs ?
…
…
Elle remontait à loin.
A l’île.
Klow glissa une main sous ses épaulières et se caressa la cicatrice que la brûlure lui avait laissée. Le regard absent.
Mais le contexte présent était différent. Celui-là, c’est lui qui l’avait créé. Autant s’en amuser.
Il ne lui restait que la journée en cours pour se décider. Et encore. Ca ne réglerai qu’un seul aspect du problème. Puis il voulait aussi finir ça. Il devrait le faire aujourd’hui. Bientôt il risquerait de voir sa liberté de mouvement entravé.
Un choix était à faire.
Mais il comptait bien imposer ses règles du jeu encore un moment.
